La sophrologie est applicable à toutes et à tous à partir de 4 ans.
Dans mon cabinet, je ne reçois qu'à partir de 7 ans, non pas que je n'aime pas les plus jeune, je suis littéralement fan des petits. Ils représentent pour moi la simplicité, la joie, l'espoir, l'authenticité, la magie et tellement d'autres belles choses. Non, je reçois à partir de 7 ans car je connais mes limites. Si je sais que la sophrologie n'en a que très peu, chaque praticien/ne à les siennes.
Ce qui est magnifique dans les séances avec les enfants, c'est cette connexion qu'ils me permettent. Je me sens un peu comme Hagrid pour mes petits Harry Potter. Comme lui, j'annonce aux enfants qu'ils ont des pouvoirs magiques et que c'est ensemble que nous allons apprendre à les dompter. Car c'est un fait, ils en ont des pouvoirs. Et ils prennent corps dans leur imagination.
Les enfants sont les êtres les plus aptes à comprendre que leur imagination est le pouvoir par excellence. La volonté et la raison n'ont presque aucune chance face à elle.
C'est vrai pour les adultes aussi, Emile COUE l'avait bien compris et en a fait le point central de sa méthode, mais ça c'est une autre histoire.....
C'est donc en me mettant à l'écoute de ce que l'enfant, qui vient en consultation, me raconte que je rentre dans son monde imaginaire. Il n'est plus alors question de raisonner comme l'adulte, mais bien de me laisser guider, de m'émerveiller respectueusement de ce qu'il me confie de son univers. Je ne sais jamais mieux que lui ce qu'il pourrait faire, comment il pourrait réagir, ce qu'il devrait dire pour vivre dans son monde en toute sécurité. Je pose des questions auxquelles je ne peux m'attendre à la réponses et je fais avec ce qu'il me donne pour cheminer avec lui.
Car si l'imagination est le plus grand des pouvoirs, elle est aussi le lit de la peur. Tout peut arriver dans l'imagination. C'est bien pour ça que j'ai reçu Téo* (*ce n'est pas son prénom, confidentialité oblige). Téo était devenu quelque peu victime de son imagination. Et ce qui m'a le plus frappée, c'est qu'il m'ait dit "Je sais bien que c'est mon imagination, mais ça fait trop longtemps que j'imagine ça, je ne sais plus faire autrement" et Téo n'avait pas encore 10 ans... Saisissant de maturité cet enfant.
En effet, la maman de Téo m'a contactée car son aîné avait un comportement particulier qui s'était aggravé depuis quelques temps mais qui durait, selon elle, depuis toujours. Téo avait peur d'être seul, même s'il s'agissait d'aller de l'autre côté de la pièce de vie de la maison.
Nous avons échangé assez longuement avec sa maman, pour en apprendre un peu plus sur le contexte et lui expliquer comment je travaille, il est primordial, sinequanone, que les parents fassent confiance à la personne à laquelle ils confient leur enfant.
Téo, lui, me confiera, en tête à tête, d'autres éléments, qu'il datera différemment.
Il m'a partagée son paysage imaginaire et il y avait de quoi avoir peur, croyez-moi !
Ensemble, nous l'avons exploré, trouvant au fil de ces plongées immersives des clés cachées comme dans un jeu vidéo.
Ensuite, j'adaptais mes outils sophrologiques à son récit pour qu'il se les approprie.
Je reste moi-même encore surprise par sa vivacité qui lui a permis en seulement 3 séances à éradiquer une peur qui lui gâchait la vie depuis 3 ans.
Aussi, quelle ne fut pas ma joie quand j'ai reçu un message de la maman quelques semaines après notre dernière séance qui me disait qu'elle était ravie de voir son bonhomme prendre confiance en lui, devenir autonome et ne plus avoir peur. Le changement était évident.
La sophrologie est vraiment un outil incroyable. On peut la pratiquer de différentes manières, en fonction du besoin mais aussi et surtout en fonction de l'alliance qui se co-construit entre le thérapeute et son "client".
Pour mes petits magicien, je m'amuse drôlement à les emmener dans une sorte de "Poudlard" que je crée spécialement pour chacun d'entre eux et où ils apprennent à manipuler avec ingéniosité leurs pouvoirs uniques !
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