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Photo du rédacteurVirginie Franceschi

Le corps influence l'esprit et inversement

En 1930, le neurochirurgien canadien Wilder Penfield élabore une carte du cortex moteur représentant l'emplacement des commandes motrices qui ordonnent le mouvement de nos muscles. Ce cortex se trouve entre nos 2 oreilles, comme un sert-tête.

Il est à remarquer, dans cette cartographie, que les surfaces occupées par les différentes parties représentées ne sont pas proportionnelles à leurs tailles réelles. C'est la complexité des mouvements que peut réaliser cette partie qui est relatée par sa dimension.


Homonculus moteur de Penfield (https://www.corpshumain.info/Cerveau1.php)

Depuis, les recherches scientifiques ont développé cette base pour intégrer les vides entre certaines régions (celles des pieds, des mains et du visage) qui ont été découverts et qui s'avèrent connectés entre eux et à un réseau impliqué dans l'organisation des mouvements.


D'après les évolutions des connaissances à ce sujet, il a été rajouté un “système d’action somato-cognitif” proposé par Nico Dosenbach, neuroscientifique à la Washington University de Saint Louis. Ce système reflète que nos gestes, retranscris dans ces "vides", sont associés à nos motivations, notre humeur, nos objectifs. Cette découverte peut être, par exemple, intégrée à la pratique de la kinésithérapie en vue d'éduquer le patient et favoriser sa rééducation et la prévention des blessures.


L'homonculus moteur est très nettement en lien avec le développement et le maintient du système postural et de la proprioception. Cette dernière nous renseigne sur le placement de notre corps dans l'espace.

Notre posture, notre équilibre se fait grâce aux informations données par l'oeil, l'oreille interne, la surface plantaire et la proprioception musculaire. Ces 4 capteurs forment le système postural.


Partant de ce dessin et en reprenant l'aspect scientifique de la sophrologie créée par un neuropsychiatre, l'on peut comprendre pourquoi l'un des 4 piliers fondateurs de cette pratique est le schéma corporel et pourquoi je suis particulièrement adepte de l'enseignement que j'ai reçu et qui met largement en avant l'intégration de sa spatialité corporelle.


Dans cette première partie, on apprend que le corps et ses mouvements sont cartographiés dans notre cerveau. Base essentielle pour que l'un puisse influencer l'autre.


La sophrologie étant au croisement de diverses pratiques et largement basées sur des connaissances ancestrales, comme le yoga, la médecine chinoise et le zen, reliées aux neurosciences, je ne me prive pas de mettre en lumière des techniques complémentaires comme l'acupuncture et les recherches scientifiques sur le sujet pour étayer le propos de ce poste.

Car depuis 2 à 3 décennies, les connaissances sur la relation corps/esprit ont grandement été étoffées, notamment grâce à l'imagerie fonctionnelle. Ce sont bien ces outils qui ont permis de démontrer qu'une séance d'acupuncture entraîne des modification de l'activité d'une ou plusieurs zone du cerveau et peut modifier le rythme cardiaque.


Une des sources de la sophrologie est la méthode de Jacobson, du nom du médecin américain qui l'a créée. Son étude à l'électromyogramme lui a permis de prouver qu'une émotion ou une pensée s'accompagne d'une impulsion électrique vers les muscles. Plus l'individu est activé émotionnellement ou mentalement tendu, plus ses muscles se contractent. Il fait le constat inverse également, plus les muscles sont relâchés, plus l'activité émotionnelle est apaisée.

Ce sont ses conclusions qui lui ont permis de prendre en considération le relâchement musculaire en vue d'une préparation à un examen, une compétition ou tout autre événement anxiogène, stressant.

Par ailleurs, il a pu démontrer qu'il n'y a que peu de différence au niveau nerveux entre le mouvement pensé et le mouvement effectué. C'est de là que viennent les entraînements en visualisation de certains mouvements sportifs par exemple.


Et puis, en dehors de toute considération scientifiques, il y a votre propre expérience.

Ne vous êtes vous jamais senti mentalement relaxé après une séance de sport, une fois que vos muscles ont évacué toute leur tension ?

N'avez-vous pas déjà expérimenté que votre agacement provoque des tensions musculaire ?


J'aime évoquer la sophrologie comme étant un GPS en temps réel qui nous proposera toujours d'emprunter la voix la plus disponible. Si l'autoroute du mental est encombrée, passez par la nationale du corps. Inversement, si la circulation dans le corps est bouchée, tendue, prenez la déviation des pensées.

Ce GPS vous invite aussi à l'action positive qui est un autre des 4 piliers fondateurs de la sophrologie, dont le principe est que toute action positive dirigée vers une partie de l'être (corporelle, émotionnelle, mentales) se répercute positivement sur l'ensemble de l'être.


Si vous voulez essayer la méthode Jacobson, voici un exercice :

Installez-vous sur une chaise, les pieds à plat sur le sol, les mains sur les cuisses, le dos droit (pas crispé)

Tout en inspirant, vous crochetez vos mains au niveau de votre nuque et basculez la tête en arrière, vous montez les jambes à l'horizontal devant vous

Retenez votre souffle le temps que c'est possible pour vous, tant que c'est confortable, tout en contractant votre corps de la tête aux pieds, muscles du visage inclus.

Lorsque vous ressentez le besoin d'expirer, soufflez et relâchez vos muscles en retrouvant votre position de départ.

Prenez un instant pour aller à la rencontre de vos sensations, et renouvelez l'expérience encore 2 fois.



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